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Des devoirs des Juifs et des devoirs de l'Etat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Parution: janvier 2012
ISBN: 9782805920080
498 pages
14 x 21 cm
30 €

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Des devoirs des Juifs et des devoirs de l'État
Constantin BRUNNER

Préface, notes et traduction de l'allemand par Jacques Aron

Constantin Brunner (1862-1937) fut non seulement un philosophe original mais aussi l'analyste le plus profond des phénomènes de la haine vouée aux Juifs, de la montée de l'antisémitisme politique et du national-socialisme. Allemand d'origine juive, comme il se définissait lui-même, il préconisa sous la république de Weimar l'unité des Allemands, juifs et non juifs, contre ces dangers menaçant le fragile État démocratique. Aux Juifs, il demandait une participation active à leur propre émancipation, considérant le sionisme comme une réponse inappropriée, étrangère à l'histoire allemande et de nature à diviser davantage encore les communautés juives, les écartant de leur objectif commun : la défense contre l'exclusion politique et sociale. Sa doctrine universaliste et sa rigueur de pensée mettent en cause la confusion dans laquelle baignaient, à ses yeux, ces Allemands d'origine juive, prisonniers de leurs mythes anciens, athées, agnostiques ou peu religieux pour nombre d'entre eux, mais encore imprégnés dans leur ensemble par une religion nationale qui fut, des siècles durant, le subtstitut de l'antique nation disparue. Cette analyse lucide n'a, sous bien des aspects, rien perdu de son actualité, même si, en réaction à l'émotion du judéocide que Brunner n'a pas vécu, l'État d'Israël, qu'il regardait comme une utopie lourde de menaces, a vu le jour en 1948. Il n'est pas certain que la victoire si chèrement acquise sur le nazisme nous permette même aujourd'hui un accès aisé à la pensée de Brunner. Qui, Allemands, Israéliens, Français – auxquels Brunner est encore si peu accessible –, Européens, Juifs dispersés dans le monde, peut s'ouvrir à lui sans anachronisme et retenir de ses réflexions l'essentiel, l'universalisme et la réciprocité des principes, si nécessaires à la construction d'une société multiculturelle débarrassée du racisme et de tous ses préjugés ?

Jacques Aron est né à Anvers en 1933 de parents et grands-parents émigrés juifs d'Europe centrale. Architecte et urbaniste, venu à la philosophie par l'enseignement de l'histoire et de la théorie de l'architecture, il a publié ces quinze dernières années une série d'essais sur la condition juive, telle qu'il l'a vécue et ensuite approfondie par une étude de ses racines historiques.

>> Lire l'article de Maurice Mourier dans la revue trimestrielle Diasporiques n°17.

 

 
 
 
 
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